Trois tables rondes se sont succédé autour de la thématique de la médiation numérique dans le spectacle vivant. Marie Robert était présente pour Oblique/s.
Autour de thématiques comme l’hybridation des métiers de la médiation, de l’évolution des pratiques des publics à l’ère du numérique ou encore la création et l’évaluation des dispositifs de médiation numérique, on peut en retenir la constante évolution de ces deux milieux : la médiation et le numérique. Cela donne lieu à des temps et des formes d’expérimentations que ce soit du côté artistique ou du côté de la médiation. Pour certain.e.s, il faut donc apprendre à travailler et à créer avec de nouveaux outils. D’autres déplorent le manque de formation concernant la médiation numérique, et un manque de clarté. Ce qui peut surprendre, ce sont les différences de définition et de vision du numérique. Des visions qui s’accrochent souvent au support et outils de communication et moins à la création numérique en tant que telle. On peut aussi déplorer le faible nombre d’actions faites en direction du jeune public pour les amener à “pousser la porte”. On peut penser à la création de dispositifs adaptés et accessibles comme les balades numériques dans le quartier de Belleville (Paris) organisées par La Maison des Métallos.
Cependant, on remarque une volonté d’hybridation dans le domaine, une envie de créer un ensemble commun et cohérent. Il faut alors chercher de nouveaux moyens pour mettre en place une médiation adaptée. Et pour reprendre les mots de Samuel Arnoux (directeur d’Electroni[k] et du festival Maintenant à Rennes) : “il faut créer des projets artistiques et des médiations qui sont comme des passerelles entre monde réel et monde virtuel”.
Comme l’a très bien rappelé Prune Lieutier (Doctorante en numérique jeunesse à l’Université de Québec à Trois-Rivières), il y a toujours une grande disparité face au numérique. Cela se retrouve dans toutes les générations. Elle rappelle aussi que le numérique, ce ne sont pas seulement les smartphones et les ordinateurs, mais que c’est aussi et peut être avant tout un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui est en constante évolution et dont nous avons plus ou moins conscience.
Table ronde n°1 : Hybridation des métiers de la médiation, entre tentation de l’audience et engagement des publics
Agathe Bataille, directrice de la communication et des relations avec le public, Théâtre National de Bretagne, Rennes
Stéphanie Aubin, directrice de la Maison des Métallos, Paris
Juliette Kaplan, directrice du pôle Public et communication, Le Grand T, Nantes
Table ronde n°2 : Évolutions des pratiques, réception des contenus et démocratisation culturelle
Matthieu Rietzler, directeur, Opéra de Rennes
Samuel Arnoux, Directeur Electroni[k] et Festival Maintenant
Alice Anberrée, maîtresse de conférences en sciences des organisations, Conservatoire National des Arts et Métiers
Prune Lieutier, doctorante en numérique jeunesse, Université du Québec à Trois-Rivières
Table ronde n°3 : Construction et évaluation des dispositifs numériques et médiations augmentées
Monica Paredes, Doctorante, étude des stratégies des institutions culturelles face aux enjeux de la transition numérique dans le lien avec les publics, Université Rennes 2
Margaux Licois, Chargée de projets de médiation indépendante
Ludivine Bigot, Community Manager, Théâtre National de Bretagne, Rennes
Clarisse Bardiot, Professeure des universités en études théâtrales, spécialiste des humanités numériques et des digital performances, Université Rennes 2
Gaëlle Lesaffre, Directrice d’études indépendante, docteure en Sciences de l’Information et de la Communication et PhD en muséologie
modération des tables rondes : Marion Denizot (Directrice du Master 2 "Médiation du spectacle vivant à l’ère du numérique") et Marion Franquet (Directrice du pôle public à l’Azimut à Châtenay-Malabry).